Les tirs, précédés de l'explosion d'une voiture piégée à l'entrée du bâtiment fortifié et d'un attentat suicide, ont durée plusieurs heures.

«Dix membres des forces gouvernementales sont morts et 14 autres ont été blessés dans l'attaque d'aujourd'hui. Quatre députés ont aussi été touchés. Sept des assaillants qui ont attaqué la Chambre ont également été tués, comme vous pouvez le voir», a déclaré un porte-parole de la police interrogé sur place par Reuters.

Hormis les députés, aucune victime civile n'a été signalée.

«Nous sommes responsables de l'attentat suicide, des explosions et des affrontements à l'intérieur du soi-disant parlement somalien et d'intenses combats se poursuivent dedans», avait auparavant affirmé Sheikh Abdiasis Abu Mussab, au nom d'Al-Shabab.

«Nous avons tué 30 hommes de l'Union africaine et de diverses forces du soi-disant gouvernement somalien», a-t-il ajouté.

Un correspondant de Reuters sur place a vu quatre corps et a assisté à la chute d'un militaire posté sur un toit, qui a été blessé par balles.

Plusieurs heures après la première explosion, des coups de feu et des détonations retentissaient encore.

Le mouvement islamiste chassé de Mogadiscio il y a deux ans a revendiqué la prise d'otages qui a fait 67 morts en septembre dans un centre commercial de Nairobi.

«Les terroristes ont montré une fois de plus qu'ils sont les ennemis de tous les Somaliens en tuant nos frères et nos soeurs innocents. Ces actes lâches et méprisables ne sont pas dignes de la véritable foi musulmane», s'est indigné le Premier ministre Abdiweli Sheikh Ahmed.

Le parlement fédéral, souligne quant à lui Nicholas Kay, envoyé spécial du secrétaire général de l'Onu en Somalie, «représente le peuple somalien ainsi que ses espoirs et ses aspirations à un avenir paisible et stable».

«L'attaque d'aujourd'hui est une attaque contre le peuple somalien que rien ne peut justifier», ajoute-t-il.

En février, 11 personnes avaient trouvé la mort dans l'attaque du palais présidentiel, qui se trouve à 300 mètres du parlement, menée par les miliciens d'Al-Shabab.