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«Tant que l’Algérie maîtrise ses équilibres économiques, il n’y aura pas de recours à l’endettement extérieur.» assure le Premier ministre.

L’ex-gouverneur de la Banque d’Algérie, Badreddine Nouioua, estime que ce n’est pas la dette qui pose problème, mais bien l’usage à faire des ressources collectées. Emprunter pour poursuivre dans des politiques stériles qui ont fini, au cours des dernières décennies, par détruire le tissu économique national et aggraver la dépendance de l’Algérie aux importations serait extrêmement grave et mènerait l’Algérie «droit dans le mur».

Badreddine Nouioua estime que si l’on doit aujourd’hui s’endetter, que ce soit en interne ou en externe, c’est pour initier une véritable politique d’investissement qui implique aussi bien les secteurs public que privé. Il pense aussi que ce n’est pas «l’équipe actuelle qui est susceptible de mener ce genre de réformes, elle qui a échoué à les mettre en place du temps de l’aisance financière».

Pour sa part, le vice-président du Conseil national économique et social (CNES), Mustapha Mekidèche, estime que le recours à un emprunt obligataire ne dispensera pas du recours au financement extérieur qui est inéluctable. Il cite à ce titre les exemples de Sonatrach et Sonelgaz qui pourraient recourir au project financing et à des bailleurs de fonds comme la Banque africaine de développement (BAD) ou encore la Banque européenne d’investissement (BEI).

C’est un fait! même si la dette est un mécanisme de financement tout à fait naturel dans le monde, contrairement à ce que prétend le premier ministre, l’endettement extérieur est inévitable.