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Né en 1953, Sonia avait fait ses premiers pas sur les planches à l'âge de 17 ans, après une formation à l'Institut supérieur des métiers des arts de la scène (Ismas) dont elle est diplômée en 1973.

En quarante ans de carrière au théâtre régionale de Annaba, celui de Skikda ou encore au Théâtre national, Sonia laisse derrière elle un répertoire riche de plus de cinquante pièces de théâtre dont "Galou Lâareb Galou", "Babor Ghreq" ou encore le monodrame "Fatma".

Elle a souvent collaboré avec de grand noms du théâtre algérien dont Azzedine Medjoubi, Abdelkader Alloula, Ziani Cherif Ayad, M'hammed Benguettaf ou encore Tayeb Seddiki.

Son dernier travail sur les planches remonte à 2011 avec la pièce "Sans titre" dont elle a également assuré la mise en scène avec Mustapha Ayad.

Sonia avait également assuré la direction de l'Ismas ainsi que celle des théâtres régionaux d’Annaba et de Skikda.

La comédienne avait pris sa retraite à la fin de l'année 2015 pour se consacrer à l'écriture mais aussi au cinéma où elle fera sa dernière apparition dans le film "En attendant les hirondelles" (2017) de Karim Moussaoui.

Le décès de la grande comédienne algérienne Sonia, disparue dimanche soir à l'âge de 65 ans a éploré le monde du théâtre ébranlé par la perte et d'une "artiste aux qualités exceptionnelles".

Comédien et metteur en scène qui a plusieurs fois partagé la scène et l'écran avec Sonia dans des pièces comme "Hadrya Wal Hawees" et "Sans titre", dernière pièce jouée et mise en scène par la défunte, Mustapha Ayad s'est dit "profondément attristé" par la perte d'un compagnon de route qui a voué sa vie au quatrième art et à la culture algérienne. Il regrette également la perte d'une "grande comédienne" et d'une "excellente gestionnaire".

Abdelhalim Benmâarouf ancien directeur artistique du Théâtre régional d’Annaba et collaborateur de la défunte estime, pour sa part, que "l'Algérie perd une dame de théâtre à la vision artistique futuriste" qui respectait la liberté des comédiens qui le lui témoignaient respect professionnel et affection en retour.

Compagnon de route de la défunte, le comédien Zahir Bouzerar salue la mémoire d'une "grande dame du théâtre qui laissera un grand vide".

Rappelant que la comédienne avait été à l'initiative de la création du Festival du théâtre féminin à Annaba, il évoque une femme pleine de vie, d'une grande ambition et aux qualités humaines indéniables, autant de particularités qui se traduisaient dans son travail avec les étudiants, dit-il.

Sonia est inhumée ce lundi au cimetière de Dely Brahim à Alger. Ina lilah wa ina ilayHi radjioun.