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Selon Mohamed Abdelaziz, si le Conseil de sécurité n’exerce pas «une pression réelle et directe» sur le Maroc en permettant à la MINURSO de «reprendre son travail et son mandat pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination», ce sera «un feu vert à une agression militaire» du Maroc contre les Sahraouis. La MINURSO a été déployée en 1991 pour surveiller un cessez-le-feu au Sahara Occidental en attendant que soit défini le statut de ce territoire, ex-colonie espagnole annexée par le Maroc en 1975.

Dans une lettre adressée au Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, Mohamed Abdelaziz précise que «le peuple sahraoui sera alors de nouveau contraint de défendre ses droits par tous les moyens légitimes, y compris la lutte armée qui est légalisée par l’ONU pour tous les peuples colonisés», reprend le quotidien français Le Parisien.

Lors d’un voyage dans la région début mars, Ban Ki-moon a fortement irrité Rabat en parlant d’occupation, alors que le Maroc considère le Sahara Occidental comme partie intégrante du royaume. En représailles, le Maroc a expulsé la quasi-totalité des experts civils expatriés de la MINURSO et fait fermer un bureau de liaison militaire. Des mesures, qui, selon l’ONU, empêchent la MINURSO de fonctionner.