Ce 13 juillet 2016, le tribunal administratif de Bir Mourad Rais a décidé l'annulation du contrat signé entre le groupe de presse El-Khabar et le privé NessProd, validant ainsi la mesure conservatoire prise quelques semaines plus tôt par le même tribunal.
Selon le jugement dont la défense n'a pas encore reçu notification, El-Khabar devra s'acquitter des frais de justice et revenir à l'état initial de la propriété. Les avocats ont par ailleurs confirmé à RSF qu'ils devraient faire appel de cette décision auprès du Conseil d'Etat, plus haute instance des juridictions administratives en Algérie.
«C'est un nouveau coup porté aux journalistes d'El-Khabar et à toute la famille de la presse algérienne», déclare Yasmine Kacha, responsable du bureau Afrique du Nord de RSF. «Nous espérons qu'El-Khabar saura trouver la force nécessaire pour faire face à de cette décision extrêmement sévère de la justice, qui met en péril l'indépendance et l'avenir économique du groupe.»
La défense d'El-Khabar a fait appel de cette décision, mais sa demande de liberté provisoire pour les deux professionnels des médias a été refusée ce mercredi 13 juillet. Les deux hommes doivent être jugés le 18 juillet.
Pour rappel, l'Algérie figure à la 129e position sur 180 au Classement de RSF pour la liberté de la presse en 2016.
RSF Dénonce les pressions du pouvoir contre le groupe El-Khabar
RSF soutient le groupe de presse arabophone El-Khabar face aux nombreuses pressions auxquelles il est soumis. L'organisation a notamment appelé à la libération immédiate des journalistes de sa chaîne KBC, Mehdi Benaissa et Riadh Hartouf.
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