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Le président russe Vladimir Poutine est la «principale cible» des «Panama papers», qui s'attaquent notamment à ses proches, a dénoncé lundi le Kremlin, évoquant une enquête journalistique pleine d'«inventions» et de «falsifications» visant à «déstabiliser» le pays.

«Poutine, la Russie, notre pays, notre stabilité, les prochaines élections sont la cible principale. Il s'agit de destabiliser» le pays, a affirmé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, estimant qu'il n'y avait «rien de concret ou de nouveau» concernant le président russe dans cette enquête planétaire réalisée, selon lui, par des anciens de la CIA ou du Département d'Etat américain.

De son coté, le président français François Hollande a assuré lundi que les révélations d'une enquête planétaire sur les paradis fiscaux donneraient lieu en France à des enquêtes. Il a remercié les lanceurs d'alerte en se félicitant de nouvelles «rentrées fiscales».

«Toutes les informations qui seront livrées donneront lieu à des enquêtes des services fiscaux et à des procédures judiciaires», a déclaré François Hollande. Une enquête réalisée par une centaine de journaux dans le monde sur 11,5 millions de documents a révélé des avoirs dans les paradis fiscaux de 140 responsables politiques ou personnalités.

Pour rappel, leaders mondiaux, sportifs richissimes, au total 140 personnalités sont citées dans les Panama Papers. Ces personnalités ont en commun d'avoir fait enregistrer des sociétés offshore dans des paradis fiscaux par le cabinet panaméen Mossack Fonseca, qui a une succursale à Genève laquelle gérerait 17% des sociétés actives de ce cabinet. Parmi les personnalités citées:

Xi Jinping
Des sociétés liées à la famille du président chinois Xi Jinping, qui affiche sa détermination à combattre la corruption, sont citées.

Vladimir Poutine
Des associés du président russe auraient détourné jusqu'à 2 milliards de dollars avec l'aide de banques et de sociétés écran.

Michel Platini
Michel Platini aurait eu recours aux services du cabinet d'avocats en 2007, l'année où il été désigné président de l'UEFA, pour administrer une société au Panama.

Lionel Messi
Le quintuple Ballon d'or Lionel Messi est aussi cité.

Cheikh Khalifa ben Zayed Al Nahyane, président des Emirats arabes unis et émir d'Abou Dabi, est l'un des hommes les plus riches du monde. Il a été le bénéficiaire économique d'au moins 30 sociétés créées dans les îles Vierges britanniques par Mossack Fonseca.

Des familiers du président ukrainien
Des sociétés liées à la famille du président ukrainien Petro Porochenko apparaissent.

Le père de David Cameron
Des affaires réalisées dans les paradis fiscaux par le père aujourd'hui décédé de l'actuel Premier ministre britannique David Cameron sont citées.

Le 1er ministre islandais
Le Premier ministre islandais, Sigmundur David Gunnlaugsson, est soupçonné d'avoir dissimulé des millions de dollars aux Iles vierges britanniques.

Le président argentin Mauricio Macri a été membre du directoire d'une société offshore enregistrée aux Bahamas.

Salmane ben Abdelaziz Al Saoud, roi d'Arabie saoudite, serait passé par une société des îles Vierges britanniques.

Hugo Chavez
Des fonctionnaires proches d'Hugo Chavez, l'ancien président vénézuélien, mort en 2013, sont cités.

L'ex-premier ministre de Géorgie
Le milliardaire Bidzina Ivanishvili a été premier ministre de Géorgie pendant à peine 13 mois. Il a été le propriétaire d'une société immatriculée dans les îles Vierges britanniques.

Cheikh Hamad ben Khalifa al-Thani, ancien émir du Qatar. Sa société offshore détenait un compte en banque au Luxembourg et des participations au capital d'entreprises sud-africaines.

Ahmed Ali al-Mirghani, ancien président du Soudan (1986-89). Il était propriétaire d'Orange Star Corporation, société créée aux îles Vierges britanniques en 1995.

Jérôme Cahuzac
L'ex-ministre du Budget français, Jérôme Cahuzac, qui a démissionné suite à la révélation de son compte bancaire en Suisse, chez Reyl, est également cité dans cette affaire au Panama.

Le ministre islandais des Finances Bjarni Benediktsson. Les appels à sa démission ne se sont pas fait attendre.

La ministre islandaise de l'Intérieur Olof Nordal

La soeur de l'ex-roi d'Espagne Juan Carlos de Borgón, Dona Pilar de Borbón.

Le prince saoudien Mohamed bin Naif bin Abdulaziz.

Kojo Annan, le fils de l'ex-secrétaire général de l'ONU.

Des cousins du président syrien Bachar al-Assad figurent dans ce scandale.

Alaa Moubarak, un des fils de l'ancien président égyptien Hosni Moubarak.