Un porte-parole de l'armée affirme que tous les tireurs, 10 au total, ont été tués. Au moins 14 personnes ont été blessées dans l'attaque.

«Zone dégagée. Aucun dégât aux avions, l'incendie visible sur les photos, dorénavant éteint, n'était pas un avion mais un édifice. Tous les actifs vitaux intacts», a déclaré le porte-parole de l'armée, Asim Bajwa.

Les combats entre les assaillants et les forces de sécurité se sont poursuivis pendant plusieurs heures. Deux puissantes explosions et de nombreux coups de feu avaient été entendus en provenance de l'aéroport, lundi matin.

L'ensemble des vols vers Karachi ont été redirigés vers d'autres villes, précisent les autorités. Le personnel de l'aéroport et les passagers des avions ont été évacués.

La plupart des morts sont des membres de la force de sécurité de l'aéroport. On compte aussi une personne tuée appartenant à l'autorité de l'aviation civile, et une autre employée de la compagnie aérienne pakistanaise Pakistan International Airlines, selon une responsable de l'hôpital Jinnah de Karachi, la Dr Seemi Jamali.

Pendant les combats, la télévision pakistanaise montraient des nuages de fumée s'élevant du tarmac sur lequel sont stationnés les avions.

Les assaillants auraient pénétré dans l'enceinte de l'aéroport en cisaillant une clôture grillagée d'un ancien terminal. La partie de l'aéroport où s'est produite l'attaque n'accueillerait pas de vol commercial, mais servirait plutôt au transport par cargo et aux personnalités de prestige.

L'attaque n'a pas encore été revendiquée. Le Pakistan est aux prises avec une insurrection islamiste depuis plus d'une décennie, qui a déjà fait des milliers de morts.

Karachi, mégapole de 20 millions d'habitants, est la capitale économique du pays.

Par ailleurs, une attaque à Taftan, dans le sud-ouest du pays, a fait au moins 23 personnes dimanche soir, ont indiqué les autorités locales à l'Agence France-Presse. Cette attaque viserait des membres de la minorité chiite. La ville de Taftan est située près de la frontière iranienne, où s'arrêtent habituelle des chiites pakistanais qui se rendent ou reviennent de pèlerinage en Iran.