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L'armée nigériane a interdit l'usage des chevaux dans l'Etat de Borno, dans le nord-est du pays, pour tenter de mettre un terme aux attaques de Boko Haram utilisant ces animaux, a annoncé mardi un de ses porte-parole.

Fin août, des combattants de Boko Haram se sont lancés à cheval à l'attaque de trois villages du nord-est du Nigeria, tuant près de 80 personnes. Quelques jours plus tard, des «dizaines» de personnes, selon des témoins, étaient tués dans une attaque du même type, dans la même région.

«Les autorités militaires ont interdit l'usage des chevaux dans tout l'Etat de Borno afin d'éviter les attaques terroristes de Boko Haram», a indiqué le porte-parole de l'armée pour cette région, le colonel Tukur Gusau.

L'interdiction a été déclarée après des discussions avec le gouvernement de l'Etat et un conseil de ses chefs traditionnels.

Tukur Gusau a assuré que l'avancée de l'armée dans la région avait «bouleversé» l'organisation des rebelles affiliés à Daesh (Etat islamique), en coupant leurs voies de ravitaillement, y compris pour le carburant.

«Cela a obligé les terroristes à abandonner leurs véhicules» et à «se rabattre sur l'usage de chevaux pour attaquer des villages éloignés», a précisé l'officier.

Lors d'une visite au Ghana lundi, le président nigérian Muhammadu Buhari a assuré que les insurgés sont «pratiquement confinés» à la zone isolée de la forêt de Sambisa, dans l'Etat de Borno. «L'armée est vraiment en train de gagner du terrain», a-t-il déclaré.