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Selon lui, ces écoles se trouvaient au Cameroun, au Tchad, au Niger et au Nigeria, soit les quatre pays les plus affectés par les attaques du groupe qui a été placé en 2014 par l’ONU comme l’une des organisations terroristes les plus importantes, a précisé le haut responsable onusien.

Ce n’est pas la première fois que le groupe terroriste est accusé d’avoir attaqué des écoles et universités. Ce n’est pas pour rien que Boko Haram s’en prend aux écoles. L’insurrection armée a en effet toujours rejeté la culture occidentale, estimant que l’enseignement la véhiculait. Le groupe armée, qui a vu le jour en 2002, a fait plus de 17.000 morts depuis 2009 lorsque le féroce Abubakr Shekau en a pris la direction. Au départ, Boko Haram ne s’attaquait qu’aux symboles étatiques: commissariats, gendarmeries, postes de police... Puis dès 2009, le visage de la nébuleuse s’est assombri. Les disciples d’Abubakr Shekau ensanglante alors le nord du Nigeria, tuant sans vergogne. Même le centre n’est pas épargné puisque on se souvient des fêtes de fin d’année ensanglantées à Jos, où le groupe terroriste n’hésitait pas à s’attaquer aux fidèles dans les églises, les tuant par centaines.

A ce jour, les attaques régulières de Boko Haram ont poussé plus de 2,6 millions de personnes à se déplacer, selon l’ONU. «Il y a une appréciation assez réaliste de la gravité de la situation», a déclaré Toby Lanzer, précisant qu’il parlait spécifiquement de l’administration dirigée par Muhammadu Buhari.

Le chef de l’Etat nigérian avait en effet promis lors de son investiture en mai 2015 de débarrasser le pays de Boko Haram dans les trois mois qui suivaient. Un objectif loin d’être atteint; le groupe armé continue de tuer et de semer la terreur dans le nord du pays, bien que de nombreux observateurs assurent qu’il est actuellement affaibli. Traqué par les troupes nigériennes, tchadiennes et camerounaises, en renfort à l’armée nigériane, tout porte à croire que Boko Haram n’a pas dit son dernier mot.