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Le dirigeant du mouvement, Ibrahim Zakzaky, aurait été grièvement blessé et beaucoup de membres de son organisation tués. «Le cheikh Ibrahim Zakzaky, touché par quatre tirs, a été gravement blessé et se trouve dans un état critique, selon le médecin qui le soigne à Kaduna, la capitale de l’Etat, où il a été transporté après son arrestation, lundi, par les militaires», a expliqué Ibrahim Musa, porte-parole du Mouvement islamique du Nigeria (IMN). D’après lui, «son épouse et l’un de ses fils ont été tués, ainsi que le numéro 2 du mouvement, Muhammad Turi».

L’armée a en effet donné l’assaut, samedi et dimanche, à Zaria contre les militants de ce mouvement pro-iranien, l’accusant d’avoir tenté d’assassiner le chef d’état-major des armées, le général Tukur Buratai. Le convoi de ce dernier a été bloqué, samedi, alors que les fidèles chiites menaient une procession sur la route. Une version de faits toutefois démentie par l’IMN.

L’armée a également mené une offensive et détruit une mosquée ainsi que la maison du cheikh Zakzaky, qui était défendue par des centaines de militants qui avaient accouru pour la protéger. Il faut dire que les relations entre les autorités nigérianes et l’IMN, qui milite pour l’instauration d’une République islamique à l’iranienne, sont tendues depuis longtemps et ont déjà conduit à des confrontations. Le cheikh Zakzaky a déjà été emprisonné à de nombreuses reprises.

Dans un communiqué publié lundi, le sultan de Sokoto, plus haute autorité musulmane du Nigeria, a exhorté les autorités à la retenue, les mettant en garde contre le risque de créer un nouveau Boko Haram.