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Dans plusieurs quartiers de la capitale, Niamey, plusieurs églises et lieux de culte chrétiens ont été incendiés par les émeutiers.

La manifestation de ce samedi a pourtant été interdite par les autorités nigériennes, mais cela n’a pas dissuadé les contestataires, qui ont été plusieurs centaines à descendre dans la rue scandant : «A bas Charlie Hebdo!» «A bas la France!» «A bas le tricolore français!».

Les forces de l’ordre ont tiré des gaz lacrymogènes près de la grande mosquée de la capitale du Niger, où se déroulaient les émeutes. Les protestataires ont riposté, lançant des pierre contre la police.

Le Président nigérien Mahamadou Issoufou est intervenu, ce samedi soir, à la télévision pour appeler au calme. Il a fait état de cinq morts et a annoncé l’ouverture d’une enquête tout en promettant de punir les auteurs de violences.

De son côté, l’ambassade de France à Niamey a demandé à ses ressortissants «d’éviter toute sortie».

A Paris, le ministère des Affaires étrangères a appelé les Français présents au Niger à «renforcer la vigilance, respecter les conseils de sécurité et éviter les rassemblements et les attroupements».

La tension est vive, depuis ce vendredi 16 janvier 2015, dans le pays, où dans la deuxième ville du pays, Zinder, la manifestation a dégénéré, faisant quatre morts: trois civils et un gendarme, après des heurts entre protestataires et forces de l’ordre. Le Centre culturel français de la ville nigérienne a également été incendié et trois églises saccagées par les manifestants.