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«Encore une fois, nous démentons catégoriquement de telles allégations d'autant plus que ceux qui font de telles déclarations ne parviennent jamais à les prouver», a déclaré mardi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Dans de tels cas, plaide-t-il, «la source première d'informations sont les représentants officiels syriens». Or ceux-ci «ont réitéré leurs positions sur qui pourrait être derrière ces bombardements».

M. Peskov faisait vraisemblablement référence aux propos de l'ambassadeur syrien à Moscou, qui avait préalablement accusé l'aviation américaine d'avoir «détruit» un hôpital soutenu par Médecins sans frontières dans la région d'Idleb.

Selon le diplomate, les «renseignements recueillis» montrent que «l'aviation russe n'a rien à voir avec tout ça».

Le porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme, Rupert Colville, a condamné mardi ces attaques meurtrières.

«Si ces établissements ont été ciblés délibérément et intentionnellement, ce pourrait être un crime de guerre», a-t-il prévenu. «En ce moment, nous ne sommes pas en position de porter un jugement. Ultimement, seul un tribunal peut porter ce jugement, et il faut des preuves suffisantes.»

«Alors, je ne peux accuser personne, mais les avions russes et syriens sont clairement actifs, et nous pressons ceux qui lâchent des bombes et des missiles depuis le ciel de faire beaucoup plus attention, parce que le nombre de frappes contre des civils est astronomique depuis que ce conflit a commencé», a ajouté M. Colville.

Médecins sans frontières a affirmé hier que le bombardement d'un hôpital qu'elle soutenait à Maaret Al-Noomane était imputable «soit au gouvernement syrien, soit à la Russie». Cette seule attaque a fait sept morts et huit disparus.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) estime aussi que ces bombardements étaient probablement russes.

La Turquie a aussi montré du doigt la Russie pour des bombardements dans la région d'Azaz, dernier bastion des insurgés dans la province d'Alep, tout près de la frontière turque.