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La situation dans la ville nord-marocaine d’Al-Hoceima reste tendue après l’arrestation d’au moins 20 manifestants au cours du week-end par les forces de sécurité. Selon une déclaration du procureur général d’Al-Hoceima effectuée dans l’agence de presse officielle du PAM, les arrestations d’une vingtaine de personnes ont eu lieu vendredi et samedi pour "menace sur la sécurité nationale".

"L’enquête préliminaire a révélé que ces individus auraient reçu des transferts d’argent et un soutien logistique pour mener des activités de propagande dans le but de saper l’intégrité du Royaume et l’allégeance des citoyens à l’Etat marocain et à ses institutions", a déclaré le communiqué.

Tout a commencé quand Nasser Zezafi, le leader de ce mouvement nommé Hirak a interrompu la prière du vendredi pendant le prêche de l’imam à la mosquée. Il y dénonçait l’instrumentalisation de la religion de la part des voies officielles, à des fins politiques. Le religieux affirmait, dans son prêche, que le mouvement de contestation dans la ville s’apparentait à de la fitna, (division).

Les tensions dans Al-Hoceima ont été mijotées depuis la mort, en octobre, d’un poissonnier qui a été écrasé à l’intérieur d’un camion à ordures tout en essayant de récupérer des poissons confisqués par la police.

Sa mort a déclenché une colère contre les abus officiels ou la corruption, et a suscité certaines des plus grandes manifestations depuis le printemps arabe en 2011.

Samedi, des responsables de la santé ont déclaré que trois policiers ont été grièvement blessés après les affrontements vendredi. Les militants disent que plusieurs manifestants ont également été hospitalisés.