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Plus de trente civils touareg ont été tués vendredi par des hommes armés présumés dans le nord-est du Mali, à la frontière avec le Niger, a-t-on appris samedi de sources concordantes.

Cette nouvelle tuerie, après une attaque similaire dans la même région jeudi, porte à plus de quarante le nombre de Touareg de la communauté Idaksahak tués en 24 heures, selon le Mouvement pour le salut de l'Azawad (MSA, issu de l'ex-rébellion à dominante touareg) et des responsables tribaux.

Le MSA a affirmé avoir «appris avec consternation l'assassinat de 43 personnes de la communauté Idaksahak lors de deux raids menés par des hordes de malfrats armés sur les campements d'Aklaz le 26 avril et Awakassa le 27 avril», dans un communiqué publié dans la nuit de vendredi à samedi.

La population touareg de la région s'attendait à des représailles des groupes armés à la suite des lourdes pertes qu'ils ont subies ces dernières semaines, a indiqué un notable de Menaka, Attaye Ag Ossadki.

Depuis le lancement en 2013 d'une intervention militaire française, les groupes terroristes ont été dispersés et en grande partie chassés du nord du Mali dont ils avaient pris le contrôle.

Mais des zones entières du pays échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU, régulièrement visées par des attaques, malgré la signature en 2015 d'un accord de paix, censé isoler définitivement groupes, dont l'application accumule les retards.

Depuis 2015, ces attaques se sont éloignées des frontières algériennes est se sont étendues dans le centre et le sud du Mali et le phénomène déborde sur les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger.