albinos.jpg
Une délégation de l'ONU conduit actuellement une mission pour enquêter sur le traitement des albinos au Malawi. Une femme albinos a encore été tuée ce samedi. Selon la police, le suspect principal n'est autre que l'oncle de la victime, Gerald Phiri, âgé de 38 ans.

«Ils ont entraîné la femme dans une ferme et l'ont tuée. Ils ont retiré huit os, mis le corps dans un sac et l'ont brûlé sur la scène de crime», a expliqué à l'AFP le porte-parole de la police du Malawi, Kondwani Kandiado.

«Ils voulaient tuer cette femme après avoir entendu des rumeurs selon lesquelles les os des albinos peuvent rapporter beaucoup d'argent», a-t-il poursuivi.

Dans plusieurs pays d'Afrique sub-saharienne les membres et les os des albinos sont utilisés pour des rituels censés apporter richesse et pouvoir. Au Malawi, au moins huit albinos ont été tués ces deux dernières années.

En mars, sept personnes soupçonnées de trafic d'os humains avaient été brûlées vives par une foule en colère.

L'albinisme, maladie génétique héréditaire qui se traduit par une absence de pigmentation dans la peau, le système pileux et l'iris des yeux, touche environ une personne sur 1200 au Malawi.