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Après un trou de 10.4% en 2020, le déficit budgétaire pour 2021 se creuse à 13.57% en raison de la diminution des recettes des hydrocarbures (5395.84 Mds DZD pour 2020 à 5328.18 Mds DZD pour 2021) et d’une nette augmentation (10.04%) des dépenses en capital soit 8113.03 Mds DZD en 2021 contre 7372.71 Mds DZD en 2020.

La loi de finance 2021 qui assure maintenir voir augmenter le niveau de dépenses liées au généreux système social (subvention de nombreux produits de base, aides aux logements, éducation et soins gratuits), prévoit couvrir ce déficit grâce aux solutions faciles, à savoir l’"harmonisation des recettes fiscales" et la réouverture de la planche à billets "comme le prévoit la loi".

Les hydrocarbures, qui représentent 93,75% du total des exportations, ont enregistré une baisse de 4,07% en 2020. Le prix référentiel du Sahara Blend, le nom de référence du pétrole algérien, devrait se stabiliser autour de 41.25 $US le baril pour la période 2021-2023 soit un écart de cinq (05) $/baril par rapport au prix du baril devant s’établir à 47$ durant la même période. Les recettes pétrolières devraient atteindre, durant la période 2021-2023: 23.21 Mds $US en 2021, 28.68 Mds $US en 2022 et 26.45 Mds $US en 2023.

La loi de Finances 2021 budgète une hausse de 11,8% des dépenses courantes soit 5314.5 Mds DZD, une hausse de 6.8% pour les infrastructures soit 2798.52 Mld DZD et 1929.35 Mld DZD soit une augmentation de 4.43% pour le filet social. Une réforme des divers "transferts sociaux" qui représente quelque 15,27 Mds $US soit 8,4% du PIB et environ 23.7% des dépenses de l'État, estimées à 75 milliards de dollars.

La loi de Finances 2021 prévoit une légère accélération de l’inflation pour atteindre 4.5.

Concernant les cours de change du Dinar algérien (DZD), le projet de loi de finances prévoit un recul contre le dollar américain ($US), où la moyenne annuelle devra atteindre 142,20 DZD/$US en 2021, 149,31 DZD/$US en 2022 et 156,78 DZD/$US en 2023.

Cette hausse budgétaire vise à pallier l'augmentation sur les marchés international des prix de produits importés et subventionnés par l'Algérie; ainsi qu'à la baisse de la consommation nationale et des revenus des ménages et des sociétés causée par la pandémie de la COVID-19.