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Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a mis en garde contre le risque d'afflux de combattants de Daesh en Libye. «On voit arriver dans la région de Syrte des djihadistes étrangers qui, si nos opérations en Syrie et en Irak parviennent à réduire la base territoriale de Daech, pourraient être demain plus nombreux», a-t-il déclaré à l'hebdomadaire Jeune Afrique daté du 6 décembre.

«C'est un risque majeur, et c'est pour cela qu'il faut absolument que les Libyens s'entendent entre eux», a insisté le ministre dans une référence aux discussions entre clans rivaux pour tenter de mettre fin à la guerre civile qui fait rage en Libye.

Constatant l'extension de Daesh vers le sud de la Libye, Jean-Yves Le Drian s'inquiète aussi d'un risque de connexion à terme avec le groupe armé Boko Haram au Nigeria. «Il y a un risque majeur que le lien s'effectue avec Boko Haram», a-t-il estimé.

Pour stopper cette expansion, les Parlements de Tripoli et Tobrouk (est), qui se disputent le pouvoir en Libye, doivent parvenir à un accord sur la formation d'un gouvernement unique reconnu par tous, a martelé le ministre français.

«Si l'on additionne les forces de Tripoli et les milices de Tobrouk, Daech ne fait pas le poids», a-t-il assuré, appelant aussi l'Algérie et l'Egypte à «se concerter» pour faire pression sur les belligérants.