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Tout est une question de timing! La chronologie des faits est la clé de cette affaire.

Dix ans après l’ouverture d’une enquête en France, les magistrats Marc Trévidic et Nathalie Poux ont pu se rendre en octobre sur le site de Notre-Dame-de-l’Atlas de Tibéhirine pour exhumer la tête des sept moines tués par le GIA au printemps 1996.

L’étude des photos de la décomposition des têtes pointe vers un décès entre le 25 et le 27 avril 1996, soit près d’un mois avant la date officielle fixée au 21 mai, date du communiqué du GIA qui annonçait l’exécution des moines.

Autre révélation avec quasi-certitude, les moines ont été décapités post-mortem. Les lésions ou entailles observées dans les sept cas sont «compatibles» avec une décapitation après la mort, ce qui pourrait accréditer la thèse d’une manipulation pour dissimuler les causes réelles du décès.

Les têtes, retrouvées au bord d’une route le 30 mai 1996, ont été exhumées: «Des éléments botaniques et la présence de terre différente de celle du cimetière de Tibéhirine observé dans et sur les crânes»

Cependant, en l’absence des corps, qui n’ont jamais été retrouvés, la cause des décès «ne peut pas être affirmée».