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Invitée spéciale de la première édition de la Foire internationale d’Abidjan, qui se tient depuis le 29 avril jusqu’au 10 mai, l’Algérie n’était pas le pays le plus attendu. Mais les premiers visiteurs de la foire se sont tout de même longuement arrêtés devant la trentaine de stands déployés par l’Algérie à cette occasion.

L’importance du pavillon de l’Algérie à la foire d’Abidjan s’explique par la volonté des deux pays de renforcer leurs échanges commerciaux dont le volume est estimé à 10 milliards de francs CFA (environ 15 millions d’euros), soit 0,15 % du commerce extérieur de la Côte d’Ivoire, selon le Centre ivoirien pour la promotion de l’investissement. Mais pour Ali Nasri, président de l’Association des exportateurs algériens, une nouvelle histoire économique et commerciale doit être créée entre les deux pays.


Vous arrivez sur un terrain où le Maroc, en ce qui concerne l’Afrique du Nord, est fortement implanté. Qu’est-ce que l’Algérie propose de nouveau ?

Tous les pays ont une chance en Côte d’Ivoire. En tout état de cause, le Maroc n’est pas le premier fournisseur du pays. Nous savons tous que la Côte d’Ivoire commerce principalement avec la France, la Chine, la Hollande et l’Allemagne. Le Maroc est donc loin. Nous sommes pour la compétition. L’Algérie a ses avantages, l’Algérie à une main-d’œuvre qualifiée, l’Algérie dispose d’une énergie qui est relativement moins chère qu’au Maroc. Nous avons une industrie lourde que nos frères marocains n’ont pas. Nous avons aussi une expertise industrielle que nous pouvons mettre à la disposition de la Côte d’Ivoire. Nous n’avons pas les mêmes structures industrielles, nous n’avons pas la même vision et la même stratégie. Je dirais plutôt que nous sommes parfois complémentaires avec le voisin marocain.


En retour, qu’attendez-vous de la Côte d’Ivoire ?

Nous voulons pouvoir établir une feuille de route ensemble. Nous avons un secteur du BTP qui est très important. Nous avons de grandes entreprises dans l’industrie pharmaceutique, dans l’industrie ferroviaire, dans l’agroalimentaire. Nous donc attendons donc d’échanger avec les éventuels partenaires ivoiriens.


Propos recueillis par Alexis Adélé pour Le Monde