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Le gouvernement envisage d'augmenter la taxe sur la valeur ajoutée et les droits de douane sur certains produits pour tenter de réduire son déficit et de compenser la baisse de ses revenus en raison de la chute des cours du brut, montre le projet de budget 2016.

Avec la chute des prix du pétrole, le gouvernement s'attend à voir les revenus de ses exportations énergétiques baisser de 50% cette année, à 34 milliards de dollars. La facture des importations devrait légèrement baisser, à 57,3 milliards de dollars contre 58 milliards l'an dernier.

La politique du gouvernement fait que l'Algérie accuse un déficit commercial de 8,041 milliards de dollars sur les sept premiers mois de l'année, à comparer à un excédent de 3,9 milliards de dollars sur la même période l'an dernier.

Le gouvernement, qui a déjà annoncé une baisse de ses dépenses de 9% l'an prochain, ne veut pas toucher aux subventions dont bénéficient le logement, l'alimentation, l'essence et d'autres produits de première nécessité.

Il envisage une augmentation de 7 à 17% de la TVA sur l'électricité quand la consommation dépasse 7 kilowatts/heure, indique le projet de budget.

La hausse de la TVA s'appliquera également aux accès à l'internet 3G et le gouvernement pourrait aussi augmenter les taxes sur les véhicules neufs.

Les prix du diesel augmenteront un peu, à 14,98 dinars le litre contre 13,70 dinars actuellement.

Le projet de budget envisage également d'appliquer des droits de douane estimés à 30% sur les ordinateurs.

Le gouvernement algérien a déjà suspendu de gros projets d'infrastructure et essaye de réduire ses importations pour augmenter ses réserves de devises.

Le projet de budget est toujours en discussion. Il sera ensuite soumis au Parlement pour approbation.