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«Contrairement à d'autres groupes terroristes, Daesh génère de la richesse grâce à l'activité économique dans les territoires qu'il contrôle», affirme Adam Szubin, le vice-trésorier américain.

Le vice-trésorier a par ailleurs confirmé que le groupe armé vendait, en passant par la Turquie, de grandes quantités de pétrole au régime syrien de Bachar al-Assad. Ce trafic générerait à lui seul 40 millions de dollars par mois.

Daesh a constamment besoin de fonds pour payer ses troupes, ses armes, ses infrastructures et fournir aux populations des territoires contrôlés des services de base, explique M. Szubin. Il doit aussi pouvoir accéder au système financier pour réaliser des opérations de transferts et d'importation de marchandises.

Le vice-trésorier américain a précisé que les États-Unis se concentraient sur deux enjeux pour affaiblir les sources de revenus du groupe armé: bloquer l'accès au système financier et frapper des cibles économiques précises.

«Réduire la force de frappe financière de l'État islamique est cruciale pour affaiblir (...) sa revendication d'être un État», a-t-il poursuivi.

Les États-Unis travaillent avec le gouvernement irakien pour s'assurer que les banques des territoires contrôlés par Daesh soient privées d'accès au système financier.

Les autorités turques, a poursuivi M. Szubin, devraient également «en faire plus» pour empêcher Daesh de faire transiter par la Turquie de l'argent en provenance d'Irak et de Syrie.

Les ministres des Finances du Conseil de sécurité de l'ONU consacreront une réunion exceptionnelle à la question du financement de Daesh le 17 décembre à New York.