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À l'époque romaine, on l'appelait le crime de lèse-majesté; De nos jours, en Algérie c'est "Offense au président" ou "atteinte au moral du chef d'état-major". Walid Kechida a été condamné ce lundi à une lourde peine de prison pour avoir publié sur Facebook des parodies moquant les autorités et la religion. Il écope de 3 ans de prison ferme et une amende de 500.000 DZD.

Lors de son procès, le 21 décembre 2020, devant le tribunal de Sétif, le ministère public avait requis cinq ans de prison ainsi qu'une amende de 500.000 DZD. En détention provisoire depuis huit mois, Walid Kechida, 25 ans, était accusé d'"Offense au président", "aux préceptes de l'islam" et d'"outrage à corps constitué". Sur sa page Facebook "hirak mèmes", l'étudiant a détourné sur un ton humoristique, des photos du président Abdelmadjid Tebboune.

Au moment où les acteurs de la dilapidation de l'Algérie sortent des prisons, plus de 90 personnes sont toujours emprisonnées. Tous en lien avec le mouvement de contestation populaire el-Hirak. Des poursuites fondées, pour beaucoup, sur des publications Facebook critiquant les autorités.

Pour rappel, M. Ammar Belhimer, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement perciste a dire qu'il "n'existe pas de prisonniers d'opinion en Algérie".