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Mohamed Tamalt est décédé, ce matin, à l’hôpital de Bab El Oued. Âgé de 42 ans, Mohamed a observé une grève de la faim depuis le mois de juin dernier, pour protester contre les conditions de sa détention.

Ses avocats ont toujours réclamé le droit de visite de la famille. Et dernièrement, ils ont réclamé une expertise médicale, suite à la dégradation soudaine de l’état de santé du détenu qui souffrait notamment du diabète. Mais les autorités, notamment les responsables de la prison de Koléa où il était détenu, n’ont rien voulu entendre.

Suite à la dégradation de son état de santé, Mohamed Tamalt a été évacué à l’hôpital Lamine Debaghine de Bab El Oued où il a été admis au service de réanimation. Les examens IRM ont révélé que Mohamed Tamalt était victime d’un accident vasculaire cérébrale (AVC).

Réagissant à cette triste nouvelle, la direction générale de l’Administration pénitentiaire a donné sa version des faits dans un communiqué. «Le concerné -Mohamed Tamalt- a observé une grève de la faim depuis le 28 juin dernier, juste après sa détention dans la prison d’El Harrache. Le directeur de cet établissement pénitentiaire et des psychologues lui ont rendu visite pour le convaincre de mettre fin à sa grève mais en vain». «Mohamed a bénéficié du traitement adéquat. Ses poumons ont été nettoyés et des prélèvements ont été envoyés à l’institut Pasteur ... Ce matin 11 décembre, son état s’est détérioré, ce qui a causé son décès», conclut la direction générale de l’Administration pénitentiaire.

Arrêté devant chez lui à Bachdjarrah, à Alger, le 27 juin dernier, Mohamed Tamalt a été condamné par le Tribunal d’Alger, à deux ans de prison pour «atteinte à la vie privée» et «diffamation» à l’encontre du président de la République, suite à des articles publiés sur sa page Facebook et son blog.