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C’est le Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) qui a réussi à faire parler le dispositif. En parallèle de l’enquête technique, dirigée par l’aviation civile malienne, les enquêteurs français auraient découvert que les capteurs de pression (EPR) de l’avion, un McDonnell Douglas MD 83, ont givré à l’altitude de croisière dans une atmosphère très humide.

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En raison du givre, les EPR, situés sur les moteurs, auraient d’abord transmis des données erronées à l’auto-manette, dont la fonction est de contrôler la poussée et la vitesse durant toutes les phases du vol. L’avion aurait alors ralenti. Le pilote automatique a quant à lui «corrigé l'assiette de l'avion à cabrer pour maintenir l'altitude».

«C'est ainsi qu'à compter de l'apparition de l'erreur de mesure des valeurs d'EPR, la vitesse de l'avion a diminué de 290 à 200 nœuds en cinq minutes et 35 secondes environ et l'incidence a augmenté jusqu'au décrochage de l'avion», écrit le BEA.

Le McDonnell Douglas MD 83, affrété par la compagnie espagnole Swiftair, a ensuite viré à gauche et atteint 140 degrés d’inclinaison, puis a piqué jusqu’à 80 degrés.

Selon les données de la boîte noire, l’équipage n’aurait pas effectué de manœuvre de récupération. Pourquoi? On ne le saura peut-être jamais. Car le CVR, (Cockpit Voice Recorder), la boîte noire qui enregistre les conversations des pilotes, n’a pu être exploité.