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"J'ordonne au gouvernement de charger un comité ad hoc de la révision et du réaménagement des articles dudit code relatifs au divorce, qui prêtent à interprétation, (...) afin de combler les insuffisances et garantir la protection des droits des deux conjoints et des enfants", a déclaré M. Bouteflika dans un message lu en son nom.

En Algérie, le code de la famille voté en 1984 sous l'ère du parti unique et révisé en 2005 est inspiré en partie de la charia. De nombreuses associations algériennes de défense des droits des femmes le considère comme anticonstitutionnel au motif qu'il ne respecte pas l'égalité des citoyens énoncée dans la constitution.

L'article 56 du code de la famille, stipule que si la femme divorcée se remarie, elle perd automatiquement son droit de garde.

Des féministes interrogées espèrent que la révision annoncée concernera "au minimum" cet article 56, qui déchoit la mère du droit de garde quand elle se remarie.

Depuis la révision du code en 2005, la priorité pour la garde est accordée à la mère divorcée, alors qu'auparavant elle revenait automatiquement au père. Et depuis 2005, le père divorcé est dans l'obligation d'assurer le logement à ses enfants mineurs dont la garde est confiée à la mère.

La révision de 2005 a maintenu le droit donné par la charia à l'homme en ce qui concerne la polygamie; Ainsi que le besoin d'un tuteur pour une femme qui veut se marier.

"Notre revendication est l'abrogation (du code de la famille) car en dépit des amendements de 2005, qui constituent une avancée, il garde son architecture inégalitaire et la permanence de l'oppression des femmes", a déclaréSoumia Salhi , militante féministe.

Jeudi, les députés ont adopté une loi criminalisant les violences contre les femmes qui a été vivement dénoncée par les conservateurs.