hizbouallah.jpg
Ainsi, les ministres arabes des Affaires étrangères réunis vendredi au siège de la Ligue arabe au Caire ont classé groupe "terroriste" le mouvement libanais chiite Hezbollah, a annoncé un diplomate du Bahreïn lisant à la presse une résolution de l'organisation. Le Liban et l'Irak -sous gouvernements chiites- ont émis "des réserves" sur la décision des ministres a précisé le diplomate bahreïni Wahid Moubarak Sayar.

L'Arabie saoudite, le Bahreïn, le Qatar, l'Emirats arabes unis, Oman et le Koweït ont pris cette décision en raison, affirme-t-il, "de la poursuite des actions hostiles des milices -du Hezbollah-, qui recrutent les jeunes -du Golfe- pour perpétuer des actes terroristes".

Pour sa part, l'Algérie "refuse de s'exprimer en lieu et place des Libanais dans une affaire qui les concerne", a indiqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

"Dans le prolongement de la réponse du ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, à la question de savoir quelle était la position de l’Algérie au sujet de la décision du Conseil des ministres de l’Intérieur des pays arabes de considérer le Hezbollah libanais comme étant une organisation terroriste", le porte-parole du ministère, Abdelaziz Benali-Cherif a souligné "que le Hezbollah est un mouvement politico-militaire qui fait partie du paysage social et politique du Liban et qui participe aux équilibres fragiles patiemment et laborieusement négociés dans ce pays, notamment en vertu des Accords de Taëf auxquels il a été partie prenante".

"Toute décision concernant ce mouvement doit, donc, émaner des Libanais eux-mêmes. L'Algérie, pour qui la non-immixtion dans les affaires internes des autres pays est l’un des principes directeurs de sa politique étrangère, s’interdit toute interférence dans ce dossier et refuse de s’exprimer en lieu et place des Libanais dans une affaire qui les concerne d’une manière exclusive", a-t-il affirmé.

"L’Algérie continuera, pour sa part, à agir pour éviter les dissensions et renforcer la solidarité entre les pays de la sphère arabo-musulmane", a ajouté le porte-parole.