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Devant un parterre de chefs d’entreprises français à Alger, Abdesselam Bouchouareb a affirmé que «cette mesure transitoire, prise dans un contexte de fragilité face à une crise mondiale aiguë, visait plus à protéger nos ressources financières qu’à assurer un contrôle sur les sociétés créées en partenariat», à propos de la règle 49/51 très controversée par de nombreux investisseurs étrangers.

«Nous continuons à encourager la création de sociétés communes sur le principe d’octroi du management au partenariat étranger», a ajouté M. Bouchouareb.

«-Il n’y a aucune- volonté d’avoir une emprise sur le management des entreprises puisque ces entreprises ont toutes bénéficié d’un management étranger et les meilleures opérations faites jusqu’à maintenant, se sont faites avec ce processus», a-t-il dit.

«J’ai dit transitoire. Quand les causes qui ont amené la mise en place de ce dispositif seront levées, rien ne nous empêche d’aller avec plus de souplesse, libérer ce qui doit être libéré, aller plus en avant avec nos partenaires», a-t-il souligné.

Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, en visite à Alger dans le cadre d’une rencontre économique entre les deux délégations à la résidence d’Etat "El Mithak"; a affirmé qu’il était tout à fait possible de travailler avec cette règle.

«C’est le gouvernement algérien qui décide des règles qui doivent s’appliquer sur son territoire et c’est au partenaire de s’adapter», a-t-il dit avant d’ajouter : «Le fait que d’ores et déjà nous avons beaucoup de partenariats montre que nous pouvons très bien travailler avec ça. En même temps, j’en ai parlé avec le Premier ministre d’une certaine souplesse, c’est aux autorités algériennes de définir».

Laurent Fabius a qualifié «d’exceptionnel» le partenariat franco-algérien. «Les relations économiques entre l’Algérie et la France sont très bonnes. Nous avons, au cours de ces derniers mois, une série de projets qui, concrètement, vont sortir à l’heure dite», a-t-il indiqué en citant notamment le projet de l’usine de Renault.

«Sur le plan économique, il faut aller loin car la France tient à rester le premier partenaire économique de l'Algérie. L'Algérie n'est pas un marché mais bel et bien un partenaire d’égal à égal», a-t-il poursuivi. C’est le fameux principe de la colocalisation, initiée par le ministre français de l’Economie, Arnaud Montebourg, et qui a permis à Cevital de racheter Oxxo et FagorBrandt.

Pour rappel, la France est le principal fournisseur de l'Algérie, mais est talonnée par la Chine. C'est aussi le premier investisseur étranger dans le pays, hors hydrocarbures.