L’extradition avait peu de chance d’avoir lieu, l’Egypte pratiquant encore la peine de mort. «Nous sommes loin, très loin» à ce jour de décider d'une extradition d'Ahmed Mansour, journaliste vedette de la chaîne satellitaire du Qatar, affirme le porte-parole du gouvernement. «Par le passé, le gouvernement a à plusieurs reprises posé des questions sur le respect du caractère équitable dans la procédure pénale égyptienne et réclamé le respect des droits de l'Homme et de la liberté d'expression», explique-t-il. Et de préciser que le gouvernement allemand, et non pas seulement la justice allemande, devrait donner son feu vert éventuel à une extradition. La chaîne vient d'annoncer sa libération.

mansor.jpgDétenteur d’un passeport égyptien et britannique, le journaliste d’Al-Jazira allait embarquer à l’aéroport de Berlin pour Doha quand il a été arrêté par la police allemande. Considéré comme proche des Frères musulmans, Ahmed Mansour avait notamment interviewé l'émir du Front al-Nosra, la branche syrienne d'al-Qaida, Abou Mohammad al-Joulani, en mai 2015

La chaîne, qui demandait sa libération, rappelle que le journaliste de 52 ans avait été condamné par contumace en 2014 par la justice égyptienne «à quinze ans de prison» pour avoir «torturé un avocat en 2011 sur la placeTahrir», épicentre de la révolution qui secouait alors l'Egypte.