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Selon le brigadier général Haider Fadhil, les soldats irakiens ont repris les quartiers des Appartements verts, de Qahira et d’Amn, et ils se battent maintenant dans le quartier densément peuplé de Zohour.

Quelques heures plus tôt, les forces irakiennes sont parvenues à isoler Mossoul de Raqqa, fief de Daesh en Syrie, en prenant le contrôle d’une route située à l’ouest de Tal Afar, une localité aux mains de Daesh située au nord-ouest de la ville.

Ce développement a été rendu possible par une action conjointe des milices chiites regroupées au sein des Comités de mobilisation populaire Al-Hachd Chaabi, qui arrivaient par le sud, et des peshmergas kurdes, attaquant depuis le nord.

Les combattants du groupe armé Daesh contrôlent cependant toujours la route entre Al-Afar et Mossoul. Le prochain objectif des miliciens chiites consiste précisément à couper cette route.

Mardi, la coalition internationale emmenée par Washington avait pour sa part détruit l’un des derniers ponts enjambant le Tigre, fleuve qui sépare l’est et l’ouest de Mossoul. «Ils ne peuvent pas s’enfuir. Ils ont deux options : se rendre ou mourir», affirme l’un des commandants des forces du contre-terrorisme, Maan Al-Saadi.

Les combattants du groupe armé Daesh «ne peuvent plus aller nulle part», affirme également le colonel américain John Dorrian, porte-parole de la coalition. «Ils ne peuvent plus se réapprovisionner ni envoyer des renforts», se félicite-t-il. Le colonel Dorrian affirme que l’«avancée des Irakiens dans le sud et le sud-est de la ville s’accélère, c’est une très bonne évolution. Les combattants du groupe armé Daesh vont devoir réagir à cette poussée et cela va affaiblir leur défense». Malgré cet optimisme affiché, le colonel Dorrian ne cache pas que le combat pour la reprise de Mossoul, maintenant dans sa sixième semaine, s’avère «extrêmement dur et brutal».

Poussés dans leurs derniers retranchements, Les combattants du groupe armé Daesh attaquent les forces irakiennes avec des attaques-suicides, des voitures piégées, des tirs de francs-tireurs, et des explosifs dissimulés dans des immeubles.

Daesh, qui a pris le contrôle de la ville à l’été 2014, profite aussi d’un vaste réseau de tunnels souterrains qui permet à ses militants de se déplacer furtivement et qui contraint les forces irakiennes à avancer avec beaucoup de prudence. Qui plus est, la partie ouest, où seraient retranchés la majorité des combattants de Daesh, reste à conquérir. Or, ces quartiers sont composés de ruelles étroites qui compliqueront la reconquête par les forces irakiennes.

Les combats sont aussi compliqués par le fait que Mossoul compterait encore 1 million de civils, selon des estimations. Selon l’Office international des migrations, seules 70.000 personnes ont fui la ville depuis le début de l’offensive. Ce chiffre n’inclut pas les 3000 familles sunnites qui auraient fui Tal Afar, par crainte de l’arrivée des miliciens chiites.