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"Sans une connaissance suffisante des potentialités de notre sous-sol en gaz conventionnels et en pétrole et gaz de schiste, il ne nous sera pas possible de planifier les étapes futures du développement de notre pays", a justifié Bouteflika, dans un message lu en son nom par un de ses conseillers à Ghardaïa, à l'occasion de l'anniversaire du cessez-le-feu le 19 mars 1962.

L'économie nationale compte énormément sur les ressources du pays en gaz de schiste pour pallier la baisse des prix du pétrole, qui représente 95% des revenus extérieurs.

"Nul n'a le droit (...) d'agir d'aucune manière pouvant attenter aux intérêts des citoyens, à l'écologie et à l'intégrité géologique de quelque zone territoriale que ce soit", a insisté le bosse, alors que se multiplient les manifestations d'opposants hostiles à l'extraction du gaz de schiste par fracturation hydraulique, dont ils craignent les répercussions environnementales.

Depuis que le groupe Sonatrach, a annoncé fin décembre avoir effectué avec succès son premier forage pilote dans la région d'In-Salah, ces rassemblements sont quasi quotidiens dans le sud.

Les autorités ont entrepris "sur la base de certitudes irréfragables, éprouvées et vérifiées, d'engager les travaux d'exploration et d'évaluation, uniquement", a assuré Bouteflika, ajoutant: "Nous nous conformerons à cette option jusqu'au bout".

"La préservation de la santé des citoyens et de leur environnement est la ligne rouge que ni l'État, ni nulle autre partie ne peut franchir", a encore garanti le président, appelant la population d'In-Salah "à privilégier la sagesse et à faire prévaloir la raison".

Dans ses propos lus à Ghardaïa, le président s'en est également pris, sans les nommer, à ses opposants, dénonçant des "pseudo hommes politiques, soutenus par une presse qui n'a aucun souci de son éthique professionnelle". "Cet état de fait nous met dans l'extrême obligation d'user d'un surcroît de fermeté et de rigueur, pour défendre l'État", a estimé Bouteflika.