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Le lancement de l'engin baptisé Interior Exploration using Seismic Investigations, Geodesy and Heat Transport (InSight) est programmé pour 11H05 GMT samedi matin depuis la base Vandenberg de l'US Air Force en Californie.

Le lancement devait intervenir à l'origine en 2016 mais la découverte, quelques mois avant le tir, de fuites sur un instrument avait entraîné un report à 2018. Les fenêtres de tir favorables pour Mars ne se présentent que tous les deux ans.

Kristina Williams, en charge de la météo pour le lancement, a expliqué à la presse que le brouillard attendu samedi matin ne devrait pas poser problème. En cas de retard pour n'importe quelle raison, une autre fenêtre de tir est possible dimanche.

Si tout se déroule comme prévu cette fois, la sonde devrait arriver à destination le 26 novembre, devenant ainsi le premier appareil de la Nasa à se poser sur Mars depuis le véhicule Curiosity en 2012.

Comme la Terre et Mars se sont probablement formées de manière similaire il y a 4,5 milliards d'années, la Nasa espère qu'elle permettra de lever le voile sur les raisons pour lesquelles elles sont si différentes.

Les Etats-Unis ont dépensé 813,8 millions de dollars pour le vaisseau et le lancement, tandis que les investissements français et allemands sur les instruments représentent 180 millions de dollars, selon la Nasa.

Par ailleurs, une paire de deux satellites de la taille d'une valise baptisés Mars Cube One (MarCO) seront embarqués, et doivent permettre d'évaluer les capacités de communication de petits équipements dans l'espace lointain. Ils ont coûté 18,5 millions de dollars à la Nasa.

Les sondes Viking de la Nasa lancées à la fin des années 1970 disposaient de sismomètres dont un seul avait fonctionné, mais il était beaucoup moins sensible car fixé sur le dessus de son engin porteur. Cette fois, le sismomètre d'InSight doit être déposé directement sur le sol grâce à un bras robotique.