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Le premier ministre grec, Alexis Tsipras, gagne ainsi son pari de montrer à l'Europe la détermination des Grecs d'obtenir un plan de sauvetage satisfaisant pour eux, comme il affirmait vouloir le faire.

En soirée dimanche, il a déclaré que le résultat du vote ne signifie pas «une rupture avec l'Europe», mais «le renforcement de notre pouvoir de négociation» avec les créanciers, l'Union européenne et le Fonds monétaire international.

Dans une allocution télévisée, il a assuré que son gouvernement était «prêt à reprendre la négociation avec un plan de réformes crédibles et socialement justes» et que «cette fois la question de la dette publique sera sur la table».

Des milliers de partisans du non sont descendus dans les rues d'Athènes pour manifester leur joie. Pour eux, le pays ne pouvait pas supporter une nouvelle hausse fiscale et une baisse des pensions de retraite en échange d'une prolongation de l'aide financière internationale, alors qu'un quart de la population est au chômage.

«Avec le rejet des règles de la zone euro, des négociations sur un plan d'aide se chiffrant en milliards est difficilement concevable», estime M. Gabriel qui gouverne en coalition avec les conservateurs de la chancelière Angela Merkel. «Tsipras a coupé les derniers ponts par lesquels la Grèce et l'Europe auraient pu s'acheminer vers un compromis.»

Ce référendum arrive après cinq mois de discussions finalement infructueuses, entre le gouvernement grec, formé fin janvier par la gauche radicale Syriza d'Alexis Tsipras et les créanciers du pays. Ceux-ci ont accordé à la Grèce depuis 2010, 240 milliards d'euros d'aide ou promesses de prêts, mais n'ont rien versé depuis près d'un an.

Car le gouvernement refuse de consentir en échange à certaines réformes qu'il estime socialement trop difficiles.