"On va légèrement augmenter notre chiffre sur Barkhane, on le diminue par ailleurs sur Sangaris (en Centrafrique), pour nous donner des moyens de soutien et d'accompagnement sur les tensions qui se produisent autour du lac Tchad", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse sans donner de chiffres.

La force Barkhane, déployée sur cinq pays (Niger, Mali, Burkina Faso, Mauritanie et Tchad), compte 3.000 hommes.

En Centrafrique, Paris a commencé à réduire les effectifs de la force Sangaris de 2.000 à 1.700 hommes, passant progressivement le relais à la force de l'ONU, la Minusca. Ces effectifs devraient tomber à moins de 1.000 à la fin de l'année, contre 2.600 au plus fort de l'opération en 2014, a-t-on précisé dans l'entourage du ministre.

"Nous n'avons pas la volonté d'intervenir dans le combat (contre Boko Haram) mais nous sommes dans le soutien" logistique (notamment en carburant) et en renseignement aux forces tchadiennes, nigériennes et camerounaises engagées sur le terrain, a souligné le ministre de la Défense.

"Ce qui est rassurant sur Boko Haram, c'est qu'il y a une vraie volonté des pays concernés de s'organiser entre eux et de mener le combat. C'est un élément nouveau qu'on apprécie", a relevé M. Le Drian.

Au Sahel, la nouvelle base avancée de Madama, située à la frontière libyenne au nord du Niger, sera "pleinement opérationnelle" au 1er juillet, a-t-il précisé. Elle permettra de mieux surveiller les flux d'armes et de combattants descendant de Libye, nouveau sanctuaire terroriste, vers le sud, du Mali au Nigeria.