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La ministre française de la Justice et garde des sceaux, Nicole Belloubet, a déclaré le 13 juin dans un entretien avec France inter, que ses services étaient en discussion avec les autorités algériennes sur la question du renvoi en Algérie de Djamel Beghal à sa sortie de prison à la mi-juillet. Selon elle, si la demande française ne trouve pas de suite favorable auprès du gouvernement algérien, Djamel Beghal sera assigné à résidence en France.

«D'une part Djamel Beghal va sortir de prison, sa peine va se terminer, et comme vous le savez nous souhaitons qu'il puisse retourner en Algérie», a déclaré la ministre en précisant qu'il «a une interdiction de territoire français, qui a été judiciairement prononcée, donc il doit repartir en Algérie».

En conclusion la ministre française a signalé que «si l'Algérie n'en veut pas, il sera assigné à résidence». «Ce qui importe, c'est que ces personnes-là soient sous surveillance constante», a-t-elle indiqué.

Tayeb Louh, ministre de la Justice, a déclaré, le 28 mars que «l'Algérie n'extradera aucun individu se trouvant sur son sol, et détenant la nationalité algérienne, pour être jugé en France ou dans d'autres pays pour terrorisme, trafic de drogue ou autres crimes graves». «La loi algérienne est claire, et elle interdit d'extrader tout citoyen algérien demandé en jugement à l'étranger», a affirmé le ministre, en précisant qu'il s'agissait d'un «principe fondamental auquel l'Algérie ne renoncera pas».

Pour information, Djamel Beghal est soupçonné d'être le mentor des frères Mohamed et Chérif Kouachi, auteurs de l'attaque contre le journal Charlie Hebdo en janvier 2015 à Paris.