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Le champion du monde par équipes 2005 et médaillé de bronze individuel aux Mondiaux 2011 sous les couleurs françaises s’est hissé en finale où, opposé au Sénégalais Babacar Kadam, il a obtenu son sésame olympique en s’imposant nettement 15 à 4.

«Je ne suis pas surpris car je me sens fort ces derniers temps et je me voyais favori aujourd’hui, a assuré le tireur de Rueil-Malmaison. Il fallait juste que je ne fasse pas d’erreurs. Ça a été le cas». De fait, avant d’atteindre la finale, Sintès avait aligné six victoires en autant de rencontres dans la phase de poules, avant d'être dispensé de quarts de finale. En demies, il avait écarté le Marocain Xavier Ali Lahoussine sur le score de 15-5.

A 35 ans, l’escrimeur, kinésithérapeute dans le civil, va donc retrouver le haut niveau après trois ans d’absence. En janvier 2013, il avait été interdit et écarté de l’équipe de France, en raison des critiques formulées publiquement à l’encontre de l’encadrement technique de l’équipe de France. Détenteur de la double nationalité (franco-algérienne) depuis octobre 2014, il a toutefois été contraint d’attendre le 1er mars dernier pour pouvoir tirer pour l’Algérie, le bureau de la fédération française ayant opposé une fin de non-recevoir à sa demande de libération anticipée.

«Je ressens une immense satisfaction par rapport au contexte de ces dernières années, a-t-il poursuivi. Maintenant, je vais essayer de donner raison à la présidente de la fédération fançaise (Isabelle Lamour) quand elle disait que ce serait la risée de tous si je venais à battre un de ses athlètes aux JO. Voire plus : créer la surprise et revenir médaillé de Rio.» Victor Sintès est le petit-fils du footballeur algérien Abdelhamid Bensegueni, joueur ayant évolué dans les années 1940 à Constantine, puis l’OGC Nice.