«La bonne nouvelle pour les parents des filles est que nous savons où elles sont, mais nous ne pouvons pas vous le dire», a déclaré lundi le chef d'état-major de l'armée de l'Air, Alex Badeh. «Mais, là où elles sont détenues, pouvons-nous y aller par la force? Nous ne pouvons tuer nos filles en essayant de les récupérer».

M. Badeh a qualifié l'opération de «secret militaire». «Nous travaillons. Nous allons ramener les filles», a-t-il ajouté.

Le 14 avril dernier, plus de 250 jeunes filles ont été enlevées dans le village de Chibok, dans le nord-est du Nigeria, par la secte islamique armé Boko Haram.

Cet enlèvement a suscité une indignation internationale. La semaine dernière, les États-Unis ont envoyé quelque 80 militaires qui se sont posés au Tchad pour mener «des opérations de renseignement, de surveillance et des vols de reconnaissance au-dessus du nord du Nigeria et des régions voisines» afin de localiser les jeunes filles. Des drones sont utilisés lors de cette mission.

Le Canada, le Royaume-Uni, la France, l’état hébreu et la Chine ont également proposé leur aide.

Le Conseil de sécurité a quant à lui placé la secte sur la liste noire des organisations terroristes soumises à des sanctions en raison de leurs liens avec Al-Qaïda.

Au Nigeria, de nombreux citoyens et des groupes ont protesté contre cet enlèvement.

Le président nigérian Goodluck Jonathan, critiqué pour sa gestion de la crise, avait exclu récemment tout échange de prisonniers avec Boko Haram, une possibilité évoquée par le groupe.