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Les quatre pays avaient annoncé mardi passé avoir conclu un accord pour geler leur production de brut. Il s'agit là d'un point de blocage potentiel majeur avec l'Iran car la réalisation de l'accord est conditionnelle à l'adhésion d'autres grands exportateurs comme l'Irak et l'Iran - absents à la rencontre. Une situation problématique étant donné que ces derniers désiraient augmenter leur production de pétrole en 2016.

L'Iran, principal rival régional de l'Arabie saoudite, a déclaré ces derniers mois vouloir augmenter fortement sa production de brut, pour tenter de regagner les parts de marché perdues pendant les années durant lesquelles il a subi des sanctions économiques internationales, levées en janvier.

Si le prix du baril était à 35,55 $ US au début de la rencontre des quatre pays producteurs, il est descendu sous les 34 $ US à l'issue des discussions. L'or noir a perdu jusqu'à 70 % de sa valeur depuis la mi-2014, tombant aux alentours de 30 $ US le baril.

Dans un contexte de surabondance de l'offre à travers le monde - l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) estime d'ailleurs l'excédent à environ 2 millions de barils par jour en 2015 - et de prix qui se rapprochent de leur plus bas niveau depuis 2003, cet accord demeure insatisfaisant selon les observateurs.

Le ministre saoudien du pétrole, Ali al-Nouaïmi, a indiqué qu'il s'agissait du «début d'un processus». Il a annoncé que d'autres mesures pourraient suivre, notamment lors de la réunion des pays membres de l'OPEP en juin prochain.

L'Arabie saoudite souhaite que cet accord envoie un message aux autres pays membres de l'OPEP, dont l'Algérie, où les hydrocarbures représentent environ 95% du total des exportations du pays et la fiscalité pétrolière contribue pour 60% au budget de l’Etat, l’effondrement des cours du pétrole a contraint le gouvernement à adopter un premier train de mesures d’austérité, comme le gel du recrutement de fonctionnaires.