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L'Iran a immédiatement réagi, en promettant que Ryad paiera «un prix élevé» pour la mort du cheikh Nimr al-Nimr. «Le gouvernement saoudien soutient les terroristes et les extrémistes takfiri (sunnites radicaux) tout en exécutant et supprimant ceux qui le critiquent dans le pays», a dit le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

Cette exécution aura des répercussions qui entraîneront la chute de la famille régnante en Arabie saoudite, a estimé pour sa part le dignitaire religieux iranien Ahmad Khatami.

Au Yémen, le mouvement houthi a annoncé porter le deuil «d'un guerrier saint» exécuté «après une parodie de procès et en violation flagrante des droits de l'homme».

Nimr al-Nimr, 56 ans, chiite et virulent critique de la dynastie des Saoud, a été la figure de proue d'un mouvement de contestation qui avait éclaté en 2011 dans l'est de l'Arabie où vit l'essentiel de la minorité chiite.

Nimr Baqer al-Nimr et six autres chiites, dont son neveu Ali, avaient été condamnés à la peine capitale et à avoir leur dépouille exposée en public, ce qui constitue la peine la plus dure en Arabie saoudite. Mineur au moment de son arrestation, Ali ne figure toutefois pas parmi les suppliciés qui, en règle générale, sont décapités au sabre.

En 2015, 157 condamnations à mort a été prononcées et exécutées en Arabie saoudite. C'est le grand nombre exécutions depuis 1995. La méthode d'exécution la plus couramment utilisée est la décapitation au sabre.