Le dossier de l'Alliance présidentielle serait-il définitivement clos ou sera-t-il remis au goût du jour? Deux perspectives se dessinent pour cette alliance. Formée lors de la campagne électorale, cette entité peut se targuer d'avoir participé à la consécration du 4e mandat et ainsi vouloir poursuivre son oeuvre et se poser comme groupe monolithique. Dans ce cas de figure il n'est pas écarté que cette alliance(FLN, RND, MPA, TAJ) soit maintenue. De ce fait, elle sera servie en guise de renvoi d'ascenseur lors du prochain remaniement gouvernemental et jouera peut-être un rôle de socle, lors des prochaines échéances électorales.

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Toutefois, pour certains observateurs, cette coalition risque d'être enterrée définitivement à l'occasion du 4e mandat, soit une décennie après sa création. Ressuscitée le temps d'une campagne, tout en étant élargie au MPA de Amara Benyounès et le TAJ de Amar Ghoul, cet appareil électoraliste et politique a été d'abord désavoué par le dernier remaniement gouvernemental de 2011

Ouvert à plusieurs partis politiques, ce remaniement a été un désaveu à cette alliance. Il(remaniement...Ndlr) a entraîné en outre, dans la foulée, le départ de Belkhadem et l'éviction de Ahmed Ouyahia respectivement patron du FLN et du RND.

Ce conglomérat n'a pas résisté au temps et à l'usure. La revendication de la tête du gouvernement par le FLN et les rivalités constatées au sein de ce club, lors de la précampagne électorale pour la présidentielle ne contribuent pas à une éventuelle réactivation de cette coalition. Cette entité, qui n'a nullement un rôle de centre de décision, est composée de simples exécutants. La venue de Abdelmalek Sellal a remis en cause cette coalition fermée et vivement critiquée par l'opposition. La faible présence des ministres du duo (FLN-RND) dans le nouveau gouvernement fut interprété comme un désaveu à cette alliance, uniquement consacrée au soutien au programme du président.

Vouée exclusivement au rôle de faire-valoir politique, cette alliance n'avait pas de prolongement au niveau local. Souvent, ils partent en rangs dispersés, lors des échéances électorales.

Créée en mi-février 2004 avec essentiellement pour but la mise en oeuvre du programme du président de la République, cette entité a été dissoute. Elle comprend, outre le FLN, le RND et le MSP. Ce dernier a quitté cette coalition en début 2012, pour rejoindre l'opposition. Ce parti islamiste a voulu abandonner sa stratégie de l'entrisme pour aspirer à l'investiture suprême.

Cette formation a justifié son retrait par l'échec des réformes censées mettre un terme au statu quo et au monopole.

Constituée pour soutenir et accompagner le programme du président de la République Abdelaziz Bouteflika durant son second mandat à la tête de la magistrature suprême du pays, cette alliance n'a rien rapporté sur le plan politique. Elle a mis à mal l'alternance au pouvoir.

Si on prend pour argent comptant l'hypothèse d'une redistribution du pouvoir à travers la révision de la Constitution, cette entité n'aura aucune raison d'exister.

Dans ce contexte, l'avènement d'un exercice politique démocratique ouvrira les portes de la coalition basée sur la conquête du pouvoir. L'Alliance présidentielle, basée sur un pacte non défini, a longtemps étouffé la scène politique nationale.

«Sa disparition permettra de libérer l'action politique», selon l'opposition. Certains observateurs ont vu dans cette alliance, la volonté de restriction du champ des libertés et d'activité politique. C'est sous son ère que l'APN est devenue pire qu'une chambre d'enregistrement