En 2012, 57 % des électeurs s’étaient abstenus, selon les chiffres officiels. L’abstention est «la première préoccupation du pouvoir, qui a besoin de cette légitimation populaire pour exister»,explique le politologue Belkacem Benzenine. «L’abstention serait interprétée comme un désaccord muet: qu’importent les résultats, puisque l’opposition n’est pas en mesure de le menacer, le régime a besoin d’une forte participation».
Le gouvernement a lancé une vaste campagne de lutte contre l’abstention: Affichage massif dans toutes les wilaya. Une compagne de propagande avec des photos prises sur Internet! Fiasco: Les visages n’étaient pas des Algériens.
Avril dernier, le ministre de la Communication, Hamid Grine, avait adressé aux médias deux documents interdisant de «donner la parole aux personnes appelant au boycott» (article 2), «de faire des télétrotoirs durant la campagne électorale» (article 7) ou encore de «diffuser des débats et déclarations politiques, susceptibles de porter atteinte à la sécurité publique et à l'Etat et/ou pouvant donner lieu à des dérapages contraires à l'éthique journalistique et politique» (article 10).
Lors du dernier mandat de l’Assemblée nationale populaire, aucune loi n’a été initiée et aucun amendement de l’opposition n’a été accepté.
Ce jeudi 4 Mai, le FLN et le RND, membres de la coalition au pouvoir, devraient se partager la majorité des sièges.
Législatives du 4 Mai: L’abstention, le désaccord muet
Le seul enjeu des législatives de ce jeudi, sera celui du pourcentage de la participation. Les résultats ne devraient pas changer: le FLN et le RND va garder la majorité absolue et le 462 députés seront réélus pour un autre mandat de cinq ans.
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