L'attentat, revendiqué sur Twitter par le groupe armé, est l'un des plus graves depuis l'émergence du mouvement, au printemps 2014. Il a été commis alors que la population célébrait l'Aïd el-Fitr.

Daesh dit avoir voulu s'en prendre aux «hérétiques», terme utilisé par le groupe armé pour désigner les Chiites, afin de venger la mort de Sunnites à Haouidja.

L'explosion, provoquée par la mise à feu de trois tonnes d'explosifs, selon Daesh, a provoqué la fureur de la population et plusieurs voitures ont été endommagées par la foule en colère.

«Certains utilisaient des cagettes pour collecter les restes de corps d'enfants», a décrit Ahmed al-Tamimi, un policier présent sur les lieux, qualifiant de «dévastateurs» les dégâts provoqués par l'explosion.

Un autre policier a rapporté que des équipes de recherche continuaient de retrouver des corps ensevelis sous les débris et que le bilan risquait de s'alourdir.

Trois jours de deuil ont été décrétés par les autorités de la province de Diyala, à laquelle appartient le marché Khan Bani Saad. Tous les parcs et lieux de divertissements ont été fermés le temps que s'achèvent les célébrations de l'Aïd el-Fitr.