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Avant l'aube, des centaines d'hommes armés ont lancé un assaut contre la ville de Mossoul, et ont réussi, après des combats avec l'armée et la police, à prendre le contrôle du siège du gouverneur, des prisons et des télévisions. «Mossoul est hors du contrôle de l'État et à la merci des hommes armés», a déclaré un responsable irakien à l'AFP.

Les insurgés qui contrôlent désormais la ville ont déclaré dans des haut-parleurs dans les rues qu'ils sont «venus pour libérer Mossoul et qu'ils combattront seulement ceux qui les attaqueront».

Des dizaines de personnes seraient mortes au cours des combats pour la prise de Mossoul.

Au cours des quatre derniers jours, des centaines d'insurgés sunnites se sont rendus maîtres de l'ensemble de la province pétrolière de Ninive, dont Mossoul est la principale ville.

Les rebelles se tournent vers Salaheddine
Selon le chef du Parlement irakien, Oussama Al-Noujaïfi, les rebelles chiites se dirigent maintenant vers la province voisine de Salaheddine, plus au sud, pour «l'envahir». «Si on n'arrête pas cette offensive sur les frontières de Ninive, elle va s'étendre à tout l'Irak», prévient M. Al-Noujaïfi qui ajoute n'avoir pas eu encore de contact avec le chef de l'armée irakienne et premier ministre sortant, Nouri Al-Maliki.

C'est la première fois en Irak que des insurgés réussissent à prendre une province entière. Bien que le gouvernement irakien ne l'ait pas confirmé, on soupçonne le groupe rebelle jihadiste sunnite de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL), qui contrôle déjà Fallouja et plusieurs secteurs de la province occidentale d'Al-Anbar, voisine de Ninive, d'avoir mené l'assaut contre Mossoul.

Les groupes insurgés sunnites gagnent du terrain depuis un an dans leur lutte contre le pouvoir irakien, dominé par les chiites.