Le premier ministre Nouri Al-Maliki a affirmé que les forces gouvernementales tentaient désormais de freiner l'avancée des djihadistes du groupe ''État islamique en Irak et au Levant', après leur déroute aux premiers jours de l'offensive lancée le 9 juin.

«L'Irak a officiellement demandé l'aide de Washington en vertu de l'accord de sécurité avec les États-Unis pour mener des frappes aériennes contre les groupes terroristes», a déclaré le ministre des Affaires étrangère irakien, Hoshyar Zebari, à Jeddah.

Washington a annoncé lundi l'envoi dans le Golfe du navire américain USS Mesa Verde, avec 550 marines et des avions-hélicoptères' de type 'Osprey'' à son bord. L'objectif est de préparer une éventuelle évacuation de l'ambassade américaine à Bagdad.

Le E.I.I.L. attaque une raffinerie
Selon les responsables sur place, les insurgés se sont emparés d'environ 75 % de la raffinerie située à environ 250 kilomètres au nord de Bagdad, dont des centres de production et des bureaux administratifs.

À l'aube, les assaillants s'attaquaient à deux des trois accès principaux menant au site. Un obus de mortier a touché un entrepôt de pièces détachées.

Environ le quart de tout le pétrole raffiné en Irak est traité à la raffinerie de Baïdji. La production est destinée au marché intérieur, essentiellement pour de l'essence et du carburant pour les centrales électriques.

Si la raffinerie de Baïdji n'était plus en mesure de fonctionner normalement, des pannes d'électricité majeures pourraient affecter la population, et de longues files d'attente apparaîtront aux postes d'essence du pays.

Baïdji, une ville d'environ 200.000 habitants située sur la route reliant Mossoul et Tikrit, deux villes tombées aux mains des insurgés, abrite aussi une importante centrale de production électrique.

Les autorités ont stoppé mardi les opérations et évacué le personnel étranger travaillant dans cette raffinerie, encerclée depuis une semaine par les combattants de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL).

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Les combats se poursuivent
Plus au nord-ouest, dans la région de Tal Afar située dans la province de Ninive, les combats se poursuivaient entre soldats et djihadistes qui en avaient pris une grande partie la veille.

Dans la province de Salaheddine, voisine de celle de Bagdad, les forces armées s'apprêtent à lancer une offensive pour reprendre la localité d'Al-Dour, située au sud de Tikrit, selon un responsable militaire.

Après leur déroute aux premiers jours de l'offensive, les forces irakiennes tentent désormais de stopper l'avancée des insurgés qui sont à une soixantaine de kilomètres de Bagdad.

Face à l'offensive fulgurante des insurgés depuis le 9 juin, le premier ministre irakien Nouri Al-Maliki a promis mercredi de «faire échec» au «terrorisme», assurant que les forces de sécurité avaient subi un «revers» face aux djihadistes, mais pas une «défaite».