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Une poignée seulement des 850 dossiers déposés par des victimes a abouti à des indemnisations, en vertu d'une loi régissant l'indemnisation des militaires et civils exposés aux essais qui ont développé des cancers ou d'autres pathologies notamment du sang.

Militaires, mécaniciens, topographes, radio-télégraphistes et ambulanciers ayant séjourné dans la région d'essais à Reggane, ont développé des pathologies graves, et même fatales pour nombre d'entre eux.

Dès 1967, la France avait en effet "reconnu et indemnisé la maladie professionnelle" d'une victime française irradiée alors qu'elle était affectée entre 1963 et 1965 au centre d'expérimentations militaires français à Reggane, au sud algérien.

Pour rappel, de novembre 1961 à février 1966, 17 essais nucléaires ont été réalisés par la méthode de "tirs en galerie". Le pire c'est que quatre des 17 essais n’ont pas été maitrisé (Béryl, Améthyste, Rubis, Jade).

Le site qui a été choisi est In Ecker au sud de Reggane, à environ 150 km au nord de la wilaya de Tamanrasset. Aujourd’hui, le grand public commence à découvrir l’étendue exacte des retombées nucléaires dans la région.

Il a fallu attendre cinquante ans pour que la France reconnaisse qu’il y a bien eu des contaminations radioactives sur les populations civiles et bien au-delà des champs de tirs.

Jusqu'à présent, la France qui a semé la mort dans le Sahara algérien, n'a pas encore indemnisé une seule vie algérienne brisée...