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R.K. Gupta a été interpellé mercredi soir pour être interrogé sur cette stérilisation de masse qui a tourné à la catastrophe. Il sera présenté à un tribunal de l'État du Chhastigarh, dans le centre du pays, jeudi après-midi. Le gouvernement régional a également suspendu quatre responsables du secteur de la santé et lancé une enquête.

Le médecin a opéré en cinq heures 83 femmes. Elles ont subi une stérilisation par voie laparoscopique, une intervention jugée peu invasive. La procédure consiste à bloquer les trompes utérines. Certaines ont toutefois commencé à vomir et à souffrir d'une baisse de la pression sanguine peu de temps après l'opération.

L'équipement utilisé pendant les opérations sera saisi. La police craint qu'il ait pu être infecté.

«Ce n'est pas ma faute, l'administration m'a mis sous pression pour que je remplisse les objectifs.» a déclaré R.K.Gupta, le chirurgien.

Questionné par la chaîne NDTV, le médecin a assuré qu'il avait été pressé par le gouvernement de l'État de conduire ces opérations. Il a également mis en cause les médicaments administrés pendant ces interventions.

La stérilisation de masse est utilisée par plusieurs États indiens pour limiter la croissance de la population. Ces campagnes visent surtout les femmes des zones rurales, en théorie volontaires, mais souvent mal informées, selon les ONG.

Celles opérées samedi avaient été indemnisées de 1400 roupies, environ 2000 DZD.