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Une infirmière et une aide-soignante ont été reconnus coupables d'avoir encouragé des stérilisations indues en 1989 pour améliorer leurs revenus. A l'époque, le gouvernement donnait des primes aux employés des hôpitaux pour persuader les Indiens de se faire stériliser dans le cadre d'un programme controversé visant à limiter la démographie du pays.

Le Tribunal anticorruption de Meerut (nord) a tenu 185 audiences avant de rendre sa décision contre Noor Jahan, infirmière à la retraite, et Shobha Ram, également retraité depuis dix ans.

L'avocat de la défense Virender Kumar a qualifié le jugement de «déséquilibré» et annoncé qu'il ferait appel. «Nous avons des escrocs qui volent des millions de roupies d'argent public et ne sont jamais punis. Là, nous avons un tribunal qui emprisonne deux personnes pour 22 roupies», a-t-il dit à l'AFP.

Le système judiciaire indien est connu pour son extrême lenteur, souffrant d'un manque de juges et d'un grand nombre de procédures abusives, selon les observateurs. Pour le représentant de l'accusation, Devki Nandan Sharma, le tribunal s'est montré clément pour une infraction qui aurait pu valoir 10 ans de prison. «Nous avions assez de preuves de leur culpabilité et nous sommes satisfaits du jugement. Cela a pris du temps mais justice doit être rendue», a dit l'accusation.