hong-kong-2014.jpg
Le 31 août, le Comité permanent de l'Assemblée nationale populaire chinoise a décidé que les Hongkongais choisiraient le chef dhong-kong-2014.jpge l'exécutif de la région administrative de Hong Kong parmi deux ou trois candidats sélectionnés par Pékin en vue de l'élection au suffrage universel de 2017, promise lors de la rétrocession il y a 20 ans.

C'est ce qui a déclenché la protestation d'«Occupy Central» - le district financier de Hong Kong -, une campagne de désobéissance civile pour forcer Pékin à revenir sur cette décision et en faveur d'une relance du processus de réformes politiques.

Depuis le 27 septembre, des manifestants pro-démocratie descendent par dizaines de milliers dans les rues de l'ancienne colonie britannique. Plusieurs d'entre eux sont munis de parapluies et de masques chirurgicaux pour se protéger des gaz lacrymogènes de la police antiémeute, valant à ce mouvement le nom de «révolution des parapluies».

La Chine estime que ces manifestations sont illégales et appuie la répression lancée par les dirigeants de Hong Kong. Le gouvernement central «est fermement opposé à toute activité illégale susceptible de nuire à l'état de droit et mettre en danger la paix sociale», a déclaré un porte-parole du conseil chinois des affaires d'État, cité par l'agence officielle de presse Chine Nouvelle.

L'impopulaire chef de l'exécutif de Hong Kong, Leung Chun-ying, a néanmoins assuré que l'armée chinoise n'interviendra pas pour mettre fin aux manifestations.

Pendant ce temps, Pékin censure sur les médias sociaux toute information relative à l'agitation. La presse officielle chinoise accuse pour sa part les manifestants pro-démocratie d'être des «extrémistes politiques» qui sont «voués à l'échec».

Plusieurs analystes doutent par ailleurs de l'intervention de l'Armée populaire de libération (APL) en 2014, à l'ère des médias sociaux, qui peuvent surveiller et rapporter tous ses faits et gestes.