importation_algerie.jpg
Même si ces résultats sont loin d'égaler les performances réalisées par le pays en 2012 avec 51,2 millions de quintaux, et encore moins ceux de 2009 avec 61,2 millions de quintaux, le responsable de l'OAIC a qualifié la campagne de 2015 de "moyenne" et de "satisfaisante" compte tenu du manque de pluviométrie constaté durant les mois d'avril et de mai notamment, a-t-il argué.

Parallèlement aux chiffres de l'OAIC, le Centre national de l'information et des statistiques (CNIS), relevant des Douanes algériennes a, dans un bilan rendu public mardi, fait savoir que les importations des céréales ont atteint 2,108 milliards de USD durant les sept premiers mois de 2015, contre 2,073 milliards de USD à la même période de 2014, en hausse de 1,7%.

Quant aux quantités importées, elles ont atteint 7,8 millions de tonnes de janvier à fin juillet 2015, contre 6,85 millions de tonnes sur la même période de 2014.

En Algérie, la farine extraite à partir de blé tendre et destinée aux boulangeries pour fabriquer du pain (farine panifiable) est subventionnée par l'Etat. Le pain étant considéré comme un produit de première nécessité, au même titre que le lait.

En 2014, la facture des importations nationales des céréales s'était établie à 3,54 milliards de dollars, en hausse de 12% par rapport à 2013.

Le gouvernement veut réduire la facture alimentaire, notamment celle des céréales en engageant des mesures en faveur des agriculteurs locaux.

Cependant, la courbe de production est en dents de scie, car à défaut de l'utilisation des techniques de l'irrigation, la céréaliculture reste tributaire des précipitations des pluies.

Les besoins nationaux en céréales sont estimés à environ 8 millions de tonnes par an. La production locale n'en fournit que la moitié de la demande.

Le 20 juin dernier, l'ex-ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Abdelkader Kadi, avait déclaré lors du lancement de la campagne moissons-battages, que malgré les conditions climatiques défavorables, la récolte céréalière devrait atteindre les 4,3 millions de tonnes contre 3,5 millions de tonnes en 2014, soit une hausse de 20%. Les résultats sont un peu moins que les prévisions.