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L'État islamique représente, en raison de ses moyens financiers et militaires, une menace de premier ordre pour les États-Unis, peut-être supérieure à celle que représentait auparavant Al Qaïda, et il ne pourra être vaincu s'il continue à exister en Syrie, ont déclaré jeudi des responsables américains.

«Les activistes de l'État islamique constituent une menace immédiate contre tous nos intérêts, que cela soit en Irak ou ailleurs», a déclaré le secrétaire à la Défense des États-Unis, Chuck Hagel, au sujet du groupe islamiste qui contrôle de vastes pans de territoires en Irak et en Syrie et qui vient de diffuser une vidéo montrant la décapitation du journaliste américain James Foley.

Interrogé sur les capacités de l'État islamique à commettre une attaque contre les États-Unis comparable à celles du 11 septembre 2001, Chuck Hagel a répondu que ce groupe djihadiste était «aussi bien organisé et financé que toute autre organisation dont nous ayons eu connaissance».

Les États-Unis mènent depuis le 8 août une campagne de bombardements aériens dans le nord de l'Irak pour stopper la progression de l'État islamique. Jusqu'à présent, l'aviation américaine a effectué 89 frappes aériennes en quasiment deux semaines.

Pour le chef d'état-major des armées des États-Unis, le général Martin Dempsey, le groupe islamiste pourrait représenter une menace directe pour l'Occident avec le retour dans leurs pays de ressortissants européens ou américains ayant combattu en Syrie ou en Irak.

Martin Dempsey a laissé entendre que l'État islamique constituerait une menace tant qu'il disposerait de bases arrières en Syrie, pays rongé par trois années de guerre civile.

«C'est une organisation qui a une vision stratégique apocalyptique, eschatologique, et qui devra au bout du compte être vaincue», a déclaré le chef d'état-major des armées.

«Pour répondre à votre question, peuvent-ils être vaincus sans traiter la partie de leur organisation qui est installée en Syrie ? La réponse est non. Il faudra s'attaquer à ce problème des deux côtés de ce qui est fondamentalement, à l'heure actuelle, une frontière inexistante.»