ukraine.jpg Photo: Sous la neige, un soldat russe tué au combat.

Lors du vote à la réunion spéciale organisée par l'Assemblée générale des Nations unies, l'Algérie s'est abstenue de voter pour la condamnation ou non de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. L'assemblée onusienne était composée des 193 États membres. Ils avaient voté mercredi. Le vote s'est soldé par une marge massive de 141 voix contre cinq avec 35 abstentions. 28 pays africains ont voté en faveur de la résolution condamnant l'invasion russe. 17 pays africains, dont l'Algérie, se sont abstenus. L'Érythrée est le seul pays africain à avoir voté contre la résolution.

En plus de mener une politique étrangère de neutralité, cette position tenue par Alger vis-à-vis de ce conflit était prévisible. Il faut savoir que la Russie actuelle comme la postsoviétique a toujours maintenu un soutien indéfectible pour Alger depuis les premiers jours de l'indépendance et bien avant 1962. Ayant une même idiologie socio-communiste; des liens ont été construit dans une période où Moscou formait et équipait en armement l'ANP, quand des milliers de coopérants soviétiques travaillaient en Algérie.

Si la présence physique russe a bien diminué, les relations militaires demeurent très fortes. Pendant la décennie noire des année 1990, malgré ses propres difficultés, la Russie fut un des rares soutiens internationaux d’Alger. Moscou continue de fournir 80 % du matériel militaire algérien (le pays est le 2e importateur mondial d’armes russes). Une coopération existe également dans les domaines spatial et nucléaire (un accord sur le nucléaire civil a été conclu en septembre 2014).